L’Art et le Temps
Gloire à ce joli vent
Qui poussa dans les airs
Si bref et si troublant,
Un voile de mystère.
Nul besoin d’excuses,
La scène fut si belle
Que mes paroles confuses
Eussent effrayé la belle.
L’art est parfois cruel qu’il glisse dans nos cœurs
L’illusion criminelle que le temps n’est qu’un leurre.
Comme ce geste divin,
Par la fraise goutue,
D’une langue en satin,
Pour n’en perdre le jus.
Et à cet instant-là
De ce mignon péché,
J’ai du frôler du doigt
Un bout d’éternité.
L’art est parfois cruel qu’il glisse dans nos cœurs
L’illusion criminelle que le temps n’est qu’un leurre.
Ne prends donc pas ombrage
Du départ des oiseaux.
Je vois comme un présage
Qu’il reviendront bientôt.
Comme il sied cet automne
A ce joli minois.
Que de grâce mignonne
En cet patte d’oie.
L’art est parfois cruel qu’il glisse dans nos cœurs
L’illusion criminelle que le temps n’est qu’un leurre.
Cet été vît mes rimes
Naître dessous mes doigts
Par l’amour que nous fîmes
Pour la première fois.
Et par ces vers gageons
De tutoyer encore
L’amour que nous ferons
Pendant 1000 ans encore.
L’art est parfois cruel qu’il glisse dans nos cœurs
L’illusion criminelle que le temps n’est qu’un leurre.